Le Coin du PSG

Le Coin du PSG

Rêve ou réalité...?

Quatre heures quarante-cinq de l’après-midi, Marie fait du stop, son sac calé comme une bête amorphe entre les chevilles. Le temps était moite. La brunante cernait de mauve les arbres du Parc Lafontaine. Quatre heures quarante-huit, une auto blanche s’arrêta devant Marie. Le conducteur se pencha et lui dit :
- Bonjour, magnifique jeune fille, où vas-tu ?
- Je ne vais nulle part, lui répondit Marie.
- J’allais justement dans la même direction que toi, rétorqua le conducteur. Marie monta donc dans la voiture.

C’était une voiture de marque Lexus. Elle était décapotable. L’intérieur était en cuir blanc et orné d’un très beau tableau de bord blanc avec des lumières bleues, bleues comme le bleu de ses yeux. C’était une très belle auto, tout comme l’homme d’ailleurs, un jeune homme dans la trentaine, cheveux noir, avec un teint très foncé. Tout comme l’homme de ses rêves.

L’homme demanda son nom à la jeune femme. « Je me nomme Marie », lui répondit-elle. Soudain un silence complet l’enveloppa. Elle le regarda et s’aperçut à quel point elle pouvait être chanceuse d’être si près d’un magnifique jeune homme. La jeune femme, envoutée par sa beauté, prit délicatement sa main et ferma les yeux afin de mieux se délecter de son doux parfum. Lorsqu’elle releva les paupières, quelques instants plus tard, le jeune homme n’était plus là, mais un vieillard était là...

Les battements du cœur de Marie s’accélérèrent, son corps semblait paralysé par la peur. Un lointain roulement de tambour vint enfin rompre le lourd silence, mais ce bruit inhabituel et étrange ne rassurait en rien cette jolie femme qui, à présent, était complètement ravagée par la terreur. Elle se retourna afin de savoir d’où provenait ce bruit sourd et ce qu’elle vit lui glaça littéralement le sang.

Sa route en direction de nulle part pour ne plus revenir, en compagnie de ce jeune homme d’une beauté inouïe, semblait se replier sur elle-même, tout devint noir... Tout à coup, Marie réalisa qu’elle était enchaînée à son lit, son vieux père tout près, sa main dans la tienne, dans cette chambre blanche d’un hôpital psychiatrique... avec un troupeau de médecins autour d’elle, qui tentaient de la calmer en lui injectant des somnifères...



24/05/2008
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